R.S : Bonjour Gilduin.

G.T : Bonjour Reynald !

R.S : Peux-tu parler de tes débuts de comédien ?

G.T : C'est un peu par hasard que je me suis dirigé vers le théâtre. Tout petit je rêvais d'être chanteur d'opéra, plus pour la beauté de ce que j'avais pu entendre ou voir que par un réel désir d'être sur scène. Ce n'est qu'à partir du lycée que j'ai eu l'opportunité de goûter au plaisir de la scène et le bonheur de rencontrer des gens qui m'ont donné l'envie d'y rester et d'en faire ma vie...

R.S : La formation est-elle le point de départ essentiel ?

G.T : Je crois qu'avant tout il faut avoir l'envie et le goût du jeu, du verbe et de la transmission. C'est ensuite que la formation rentre en compte. Je dois bien admettre que si je n'avais pas eu la chance de partir au TNS, je ne serais sûrement pas le comédien que je suis aujourd'hui. Mais la formation ne se résume pas à une école ou à des stages, elle est surtout influencée par les rencontres que l'on peut faire dans ce métier, tant personnelles qu'artistiques.

R.S : Lorsque tu montes sur scène, que ressens-tu ?

G.T : C'est assez indéfinissable, une sorte d'évidence mêlée de trouille et d'excitation.

R.S : Comment as-tu pris le chemin du doublage ?

G.T : J'ai eu la chance d'avoir pour prof un "grand" monsieur du nom de Pierre Trabaud qui m'a souvent parlé de son travail dans le doublage. Ça m'a toujours intrigué et attiré, donc lorsque j'ai eu l'opportunité d'entrer sur un plateau j'ai sauté sur l'occasion. Depuis, je m'accroche...

R.S : La technique est-elle effrayante au début ?

G.T : Non, pas forcément ! Quand on assiste à un enregistrement, on se dit que ça a l'air facile... Et ce n'est qu'après s'être lancé au micro qu'on se rend compte de tout le chemin à parcourir pour atteindre cette soi-disant facilité...

R.S : Est-ce compliqué de rester proche du jeu du comédien qu'on double ?

G.T : Je ne sais pas si c'est compliqué, mais je trouve que "se placer dans les yeux" du personnage aide fortement à lui coller au derrière... La présence du DA aussi d'ailleurs !

R.S : Que signifie pour toi le mot personnage ?

G.T : Ça c'est une bonne question !?... Le personnage, c'est peut-être le but à atteindre, ce qui fait que le rôle que tout le monde pourrait faire devient unique. Mais en même temps, c'est là que tout commence.

R.S : Quelles sont tes autres passions ?

G.T : Tout ce qui peut me permettre de prendre du plaisir dans la vie, mon fils, la cuisine, la musique, ma belle moto toute vieille...

R.S : Merci beaucoup Gilduin.

G.T : Merci à toi Reynald !

Interview de juillet  2012