R.S : Bonjour Diane.

D.D : Bonjour Reynald.

R.S : Quel a été ton parcours d'artiste ?

D.D : Enfant, je jouais du piano et du violon, je pratiquais la danse classique, l'escrime et je chantais dans une chorale. J'ai donc intégré l'Ecole des enfants du spectacle puis, adolescente, j'ai tourné dans un  court métrage et j'ai enchaîné avec le téléfilm "La colline aux mille enfants". Tout en préparant ma licence de philosophie à la Sorbonne je suis entrée à l'Ecole d'art dramatique Périmony. Jean-Claude Brialy m'a ensuite offert le rôle de Rosette dans "On ne badine pas avec l'amour". J'ai donc alterné théâtre, cinéma  et télévision, puis  j'ai aussi commencé à chanter de façon professionnelle en participant à plusieurs comédies musicales, la dernière en date étant "Mozart l'Opéra Rock" mise en scène par Oivier Dahan, où j'incarnais la femme de Mozart. Je travaille aussi sur mon album solo et vous pouvez me voir tous les jeudis soir jusqu'en juin sur  la chaîne Comédie + dans l'émission "Enfin te voilà". Un long métrage intitulé "L'assiette de mon voisin" où j'ai le rôle principal féminin  sortira  prochainement.

R.S : Est-ce difficile de se frayer un chemin dans ce métier ?

D.D : Bien sûr, mais j'ai eu la chance de commencer jeune et je pense vraiment que tout est une question de travail... De rencontres et de chance aussi bien sûr mais d'abord de travail !

R.S : As-tu une préférence entre toutes tes activités ?

D.D : Non, j'aime alterner entre la scène et l'image tout comme entre la scène et le studio. La comédie et le chant sont pour moi complémentaires... tout comme le doublage !

R.S : Comment as-tu débuté dans le doublage ?

D.D : J'ai fait un stage AFDAS avec François Dunoyer.

R.S : Quel souvenir gardes-tu de tes premiers plateaux ?

D.D : Beaucoup de stress ! Le fait que tout ne passe que par la voix, le fait de gérer son regard entre les images et la bande-rythmo... et aussi l'admiration devant des comédiens qui font ce métier depuis longtemps, qui ont une dextérité incroyable et un respect du comédien sur l'écran tout en ajoutant leur propre sensibilité, tout ça en ne voyant la boucle qu'une fois! Je trouvais ça assez magique.

R.S : Qu'est-ce que le doublage t'apporte, artistiquement parlant ?

D.D : J'aime le fait que tout soit concentré sur la voix, trouver l'émotion juste, qu'il n'y ait pas de rapport à l'image, que justement notre voix doive coller parfaitement à l'image de quelqu'un d'autre. J'adore aussi pouvoir être dans l'excès total comme sur des dessins animés et non plus dans un réalisme. Mais le point commun est toujours la sincérité.

R.S : Ton métier d'artiste est-il tel que tu l'avais imaginé, ou la réalité est-elle différente ?

D.D : Je n'avais pas d'image précise, surtout beaucoup d'envies et d'enthousiasme, et la vie m'a plutôt gâtée. J'ai toujours vécu de mon métier, je n'ai jamais ressenti de frustration. Avoir plusieurs cordes à mon arc m'a permis de ne jamais réellement être dans l'attente. Donc je suis plutôt heureuse et je croise les doigts pour que ça dure !

R.S : Quels sont tes centres d'intérêt ?

D.D : Tu l'as compris : le théâtre, la musique, la danse, le cinéma... Et j'aime aussi la grande cuisine !

R.S : Merci beaucoup Diane.

D.D : Merci à toi.

Interview de mars 2014