RSDOUBLAGE
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Ronan Rouanet

• Genres :
Voix Adolescent garçon, Voix Jeune adulte homme, Voix Adulte homme
• Tonalité :
Medium, Grave
• Langues parlées :
Anglais avec accent américain
• Accents :
Canadien
• Spécificités :
Chant

Doublage

série
2024/....
Matlock - 2024 (Demetri Moser)
télévision, VOD & DVD
2026
série
2024/....
Matlock - 2024 (Mark Wilkins)
série
2025
Indociles (Kyle)
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2024
Angela (Imanol)
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2026
télévision, VOD & DVD
2025
Deep Cover (Nico)
télévision, VOD & DVD
2024
Futei
animation
2012/....
Gohoumei
animation
2012/....
Marc
animation
2008/2009
Solon
animation
2024/....

Formation

2011/2013 Arts En Scène - Lyon
2013/2014 Conservatoire Régional - Lyon
2015/2018 L'école du TNB - Rennes

Doublage :
2021 Les Escales Buissonnières, Initiation. Lyon
2024 Tytan, Perfectionnement. Paris
2025 O’Bahamas, Perfectionnement. Paris

Courts métrages

2012 "Un coeur éphémère" réalisé par Christophe Perton, petit rôle

Langues

Français
Anglais
Accent Québécois

Télévision

2020 série "Tandem" rôle Tony. France TV
2015 série "Cherif" Petit rôle. France 2, Lyon

Théâtre

2024 "Lennut" mise en scène de Charlie Windelschmidt. Compagnie Derezo
2021/2024 "Ce que voient les oiseaux" mise en scène de Charlie Windelschmidt, rôle principal. Compagnie Derezo. Tournée dans toute la France
2022 "La femme qui perd ses jarretières" mise en scène de la Compagnie Apaches, rôle principal Gaspart. Angers
2018/2022 "La Plus Petite Fête Foraine du Monde" mise en scène de Charlie Windelschmidt, rôle principal. Compagnie Derezo. Tournée dans toute la France
2018 "Les Estivants" mise en scène de Nathan Jousni, rôle Piotr. Théâtre National de Bretagne, Rennes
2018 "Incendie" mise en scène d'Arnold Mensah, rôle Simon. Théâtre National de Bretagne, Rennes
2018"Constellation 2" mise en scène d'Eric Lacascade. Théâtre National de Bretagne, Rennes
2017 "Vie de promo" mise en scène de Chiens de Navarre. Théâtre National de Bretagne, Rennes
2016 "Hueco en la ciudad" mise en scène de Charlie Windelschmidt. Compagnie Derezo. Colombie
2015 "Un fil à la patte" mise en scène de Magalie Bonnat. Théâtre des célestins, Lyon
2010"Rhinocéros" mise en scène de Julien Blais. Collège international Marie de France. Montréal
2009 "Don Juan" mise en scène de Julien Blais, rôle Don Juan. Collège international Marie de France. Montréal

Web-séries

2023 Wab-série interne "Groupama" Atelier Vertigo, rôle principal

Interview

R.S : Bonjour Ronan.

R.R : Salut Reynald. Je suis ravi de pouvoir rejoindre cette grande famille.

R.S : Qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir comédien, te souviens-tu du déclic ?

R.R : Pour la petite histoire, j’ai commencé le théâtre à Montréal, au Canada, en sixième. Mes copains du primaire avaient changé d’école et je me retrouvais seul le midi. J’avais pris l’habitude de manger mon sandwich en jouant à la Game Boy, adossé à la porte de l’auditorium, sans trop savoir ce qui se passait derrière celle-ci.
Après plusieurs jours, celui qui s’occupait de la partie "culturelle" du lycée vient me voir et m’invite à rentrer dans la salle pour voir ce qu’il y faisait. Il était en plein montage lumière pour un spectacle et il m’a proposé de l’aider. A partir de là, j’étais dans l’auditorium tous les midis pendant des semaines. J’ai donc commencé en tant que "technicien". J’ai appris à faire un plan de feu, à faire des branchements, etc. J’ai même fini par gérer les représentations en régie lumière ! C’était magique. J’appuyais sur un bouton et toute la salle changeait d’ambiance, de couleur, d’énergie. Mais je ne pouvais pas faire tous les spectacles en tant que "technicien", du coup je me suis dit : "Ceux que tu ne peux pas faire en technique, arrange-toi pour jouer dedans !" Et ça a commencé comme ça. J’ai découvert qu’au plateau, notre "mission" était de raconter des histoires, de faire "voyager" les gens, de leur faire vivre toutes sortes d’émotions. Et puis j’ai découvert la possibilité d’être ce que je veux et qui je veux. Ce qui est très salvateur pour un jeune d’une dizaine d’années. Pour te dire, mon premier rôle, c’était un chien dans Pacamambo, une pièce écrite par Wajdi Mouawad. J’avais l’impression que tout devenait possible.

R.S : Comment tes années de formation ont-elles façonné ta manière de jouer ?

R.R : J’ai fait trois écoles post-bac. Deux ans en école privée à Lyon, une année au Conservatoire de Lyon, et j’ai ensuite réussi à intégrer l’école du TNB (Théâtre National de Bretagne). Ces trois écoles étaient très différentes, mais avaient un fonctionnement similaire : celui de la "master class". Ce qui est génial dans ce système, c’est que tu rencontres une multitude de gens et donc une multitude de façons de travailler, d’appréhender le théâtre, de formes, de pratiques scéniques... Elles m’ont permis de travailler mon instinct de comédien, de comprendre et d’analyser rapidement comment "l’autre travaille" et comment répondre au plus vite à ses attentes. Je dirais qu’elles m’ont permis de développer un côté "couteau suisse".

R.S : Parmi les spectacles que tu as joués, lequel t’a le plus bousculé en tant qu’acteur ?

R.R : Constellations II, mis en scène par Eric Lacascade. C’était le spectacle de sortie de ma promotion au TNB. Il y avait donc déjà le côté affectif : c’était la fin de trois années d’études, et en plus mon dernier spectacle avant mon entrée dans le monde professionnel. Mais surtout, c’était un spectacle qui durait cinq heures ! Je parlais juste avant du côté "couteau suisse" que m’avaient apporté mes formations : là, c’était vraiment l’exemple parfait. Il y avait quatre parties, toutes sur des codes différents : un faux cercle de paroles, suivi de moments de vie très brefs mais souvent très chargés en émotions, une partie cabaret et enfin une sorte de "fantasme" des coulisses et de l’après-spectacle. Tout s’enchaînait dans trois lieux différents, et tout se passait sur un rythme effréné. Le spectacle commençait à 19 h et se terminait vers 0 h. Et comme le spectateur était placé en tant que "voyeur", il n’était pas question d’en garder sous le pied. Les émotions étaient vives et l’engagement complet. C’était une traversée fantastique.

R.S : Est-ce que ton expérience en Colombie avec Hueco en la ciudad t’a ouvert de nouvelles façons de travailler ?

R.R : C’était ma première expérience de jeu en extérieur. J’ai toujours eu peur du "théâtre de rue". Peur de déranger les gens dans leur vie, peur de ne pas être à ma place, mais surtout peur de cette zone d’insécurité qu’est la rue. Quand tu joues en salle, tu es "safe". La plupart des gens qui viennent au théâtre connaissent les codes, savent ce qu’ils viennent voir... La rue, c’est beaucoup plus brutal, plus franc, plus direct. Et puis surtout, moins prévisible. Je dirais que c’est justement cela que m’a apporté cette expérience : toujours être connecté au présent, toujours être attentif à ce qui t’entoure. Et surtout, accueillir ce que "l’autre" a à t’apporter, que ce soit ton partenaire de jeu ou celui qui te regarde.

R.S : Qu’est-ce qui t’a attiré dans le doublage ?

R.R : J’imagine que ce n’est pas très original, mais je dirais cette possibilité de jouer des choses que je n’aurais jamais eu l’occasion de jouer. De pouvoir explorer une multitude de rôles, de personnages, de médias, d’émotions... J’ai toujours eu, et je l’ai encore aujourd’hui, cette sensation que ce monde-là est infini ! Et puis apprendre une autre facette du métier de comédien. J’étais curieux, et finalement j’y ai découvert une véritable passion.

R.S : Qu’est-ce que le doublage te permet d’explorer que la scène ou la caméra ne t’apportent pas ?

R.R : C’est bête à dire, mais la voix. Comment, en utilisant tout le reste de mon corps, tout ce que j’ai appris à faire sur scène, réussir à transmettre, uniquement par la voix, ce que j’arrive à analyser de ce qu’a fait le comédien originel. Et puis continuer à travailler mon instinct de comédien ! C’est ce qui est génial en doublage. Rapidement, tu dois t’imprégner de tout ce qui existe déjà dans la VO pour le faire vibrer en toi et réussir à le transmettre.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

R.R : J’adore les jeux vidéo et le sport ! J’ai énormément fait de sport collectif dans ma vie. Je trouve qu’une équipe, c’est un peu comme une petite famille. Un peu comme une équipe au théâtre ou en doublage : cela ne fonctionne que si tout le monde travaille ensemble. Ça aussi, c’est un peu magique.

R.S : Merci beaucoup, Ronan.

R.R : Avec plaisir ! Encore une fois, je suis ravi de faire partie de cette grande famille ! Et un grand merci à toi pour tout ce beau travail !

Interview de décembre 2025
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