RSDOUBLAGE
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On a commencé à doubler des films étrangers dans les années 30.

A la naissance de cette technique, les comédiens français apprenaient leur texte par cœur et le jouaient ensuite en faisant du mieux possible pour être raccords avec les acteurs étrangers.
Mais ce temps là est dépassé fort heureusement ! Aujourd'hui tout est réglé : le détecteur repère les mouvements des lèvres du comédien de la version originale, ensuite l'adaptateur s'efforce de faire coïncider le plus possible les dialogues français à ces derniers. Enfin vient le travail du calligraphe, qui recopie manuellement sur une bande transparente le texte imposé, qui défilera sous l'image de l'œuvre à doubler.
Ensuite vient le travail des acteurs. Au départ ils ont des petits rôles à doubler et la technique s'acquiert au bout plusieurs mois. Cet art est beaucoup plus compliqué qu'il n'y paraît. Il faut tout de suite être dans le sentiment car on n'a pas beaucoup de temps pour les répétitions. En effet, le doublage d'un film ou d'une série est une perpétuelle course contre la montre.
La première qualité d'un bon comédien, lorsqu'il prête sa voix, c'est de se faire oublier, mais aussi de surprendre en ajoutant une part de création qui rend le personnage unique et identifiable grâce à une intonation spécialement étudiée pour ce rôle. En séance de travail, les acteurs sont installés devant un écran. Il y a d'abord une écoute de la V.O pour observer le jeu des acteurs et ensuite le doublage commence. Si le texte qui défile est serré, c'est que le débit doit être rapide. Si au contraire il est plus lâche, le comédien parlera plus lentement.
Pendant toute la durée de l'enregistrement, quelqu'un est là pour veiller : c'est le directeur artistique. Lui (ou elle) a un rôle essentiel, exactement comme est essentiel au théâtre le rôle du metteur en scène ou au cinéma celui du réalisateur. Très souvent c'est le directeur artistique qui prépare l'enregistrement en faisant ce qu'on appelle "le plan de travail", décidant ainsi dans quel ordre et à quel rythme vont s'enregistrer les scènes. Ensuite il (ou elle) choisit les comédiens et les convoque. Au directeur artistique revient également la vérification du dialogue en français avec l'auteur. Tout ceci avant le jour de l'enregistrement. Sur le plateau, son rôle est à la fois technique (vérifier le synchronisme à l'image) et artistique (diriger les comédiens pour que leur interprétation du personnage soit la plus juste et la plus proche possible aussi de celle de l'acteur étranger).
Vous l'avez bien compris : la qualité d'un doublage dépend pour une grande part du directeur artistique. Mais une autre personne a aussi une importance capitale sur le plateau, c'est l'ingénieur du son. Lorsque tout est mis en boîte, c'est encore lui qui s'occupe du mixage entre le son de la version originale et les voix françaises.
En résumé, la version française d'une œuvre étrangère est le résultat d'un travail collectif où auteur, techniciens et artistes apportent chacun leur savoir-faire.

Saviez vous que 90 % des salles projettent les films étrangers en version doublée ?
Le déferlement des séries étrangères sur notre petit écran, qui représentent à peu près 60 % des œuvres, contraint les distributeurs à stocker les productions. Par conséquent les grandes sociétés de doublage travaillent sans relâche pour réaliser les versions françaises.
Les contraintes économiques obligent à doubler trois épisodes d'une sitcom en huit heures de travail et, dans même laps de temps, on double un épisode d'une série qui est généralement d'une cinquantaine de minutes.
C'est une course de tous les instants, et ce n'est pas près de changer puisque les délais de la diffusion d'une série aux Etats-Unis et son arrivée en France sont de plus en plus courts. Il y a aussi une énorme concurrence entre les sociétés de doublage. La V.F d'un épisode d'une sitcom peut coûter jusqu'à 8.000,00 euros, mais certaines sociétés bradent le prix à 5.500,00 euros pour le même travail.

Hélas, tous ces éléments peuvent être meurtriers pour la qualité. En effet, les textes sont écrits quelquefois à la va-vite, ils ne sont pas toujours justes, les dialoguistes font parfois des erreurs de sens, sur les plateaux il faut de temps à autre changer des mots pour que le doublage soit synchronisé avec les lèvres car le plus petit souffle est calculé.
Face à cette demande, beaucoup d'acteurs sont arrivés, séduits par l'argent dit facile, puisque le doublage est payée à la ligne. Mais les apparences sont parfois trompeuses car il n'est pas si aisé de pratiquer ce métier. C'est pourquoi bien souvent ils déclarent forfait par manque de professionnalisme ! Rassurons-nous, les plus consciencieux prennent leur métier à cœur et nous offrent des instants de pur bonheur.

Malgré leur participation active au succès des productions étrangères en France, les comédiens ne touchaient pas d'argent sur les rediffusions. En 1994, cela a donné lieu à une grève très dure qui, malheureusement, n'a donné aucun autre résultat que celui de voir les comédiens enfin reconnus en tant qu'artistes interprètes quand ils exercent une activité de doublage. Pourtant cette discipline est un travail difficile, les acteurs français doivent faire en une journée ce que les acteurs étrangers ont fait en plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Ces versions françaises sont utilisées par les chaînes de télévision pendant des années avec de multiples rediffusions. Il y a également les sorties Vidéo, DVD etc... Heureusement, après de nombreux mois de négociations, un accord prévoyant une rémunération pour l'exploitation du travail des acteurs dans le doublage a enfin été signé puis étendu - c'est à dire rendu obligatoire - depuis le 12 mars 2005.

En France, sur une quarantaine de sociétés de doublage qui sont toutes à Paris, on peut dire qu'une dizaine fonctionnent vraiment bien et que ce métier fait convenablement vivre à peu près 600 comédiens.

Vous retrouverez ici beaucoup d'entre eux...
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