Sandrine Cohen
Doublage
Voix
Narration & Voice-over
50 ans de cinéma
Narration & Voice-over
Etoiles rouges
Narration & Voice-over
Jalousie
Narration & Voice-over
Les femmes ŕ Cannes
Narration & Voice-over
Pourquoi pas moi
Post-synchronisation
Central nuit, Le négociateur, la Crim', Les rois maudits...
Post-synchronisation
People, Fabien Otoniente, Brice de Nice, James Unt, Au suivant, Jeanne Biras...
Formation
Atelier A de Julie Vilmont
Théâtre des cinquante Andréa Voutsinas (atelier de direction d'acteurs)
Samovar Claire Perraudeau (théâtre gestuel)
Stage dirigé par Arnaud Meunier, Paricia Sterlin, Pygmalion, Fanny Vallon
Théâtre des cinquante Andréa Voutsinas (atelier de direction d'acteurs)
Samovar Claire Perraudeau (théâtre gestuel)
Stage dirigé par Arnaud Meunier, Paricia Sterlin, Pygmalion, Fanny Vallon
Cinéma
"Le rôle de sa vie" réalisé par François Favrat
"Laisse mes mains sur tes hanches" réalisé par Chantal Lauby
"Nos fiançailles" réalisé par Alexis Ho Ang
"Dossier O" réalisé par Raphaël Audaire
"Comme un poisson hors de l'eau" réalisé par Hervé Hadmar
"Laisse mes mains sur tes hanches" réalisé par Chantal Lauby
"Nos fiançailles" réalisé par Alexis Ho Ang
"Dossier O" réalisé par Raphaël Audaire
"Comme un poisson hors de l'eau" réalisé par Hervé Hadmar
Courts-métrages
"Le plus beau jour de sa vie" de Sandrine & Catherine Cohen
"Anna" de Sandrine Cohen et réalisé par Catherine Cohen
"Fais pas ci !" réalisé par Catherine Cohen
"La clé" réalisé par Charlotte Logeais
"Lulu" réalisé par Philippe Combenègre
"Un monde cruel" Jean-Paul Husson
"Up and down" réalisé par Hervé Tostivint
"Tu ne sais pas Chloé" réalisé par Jade Khali
"Elle" réalisé par Emmanuel Ullmann
"Métro schoot again" réalisé par Romain Bussac
"Anna" de Sandrine Cohen et réalisé par Catherine Cohen
"Fais pas ci !" réalisé par Catherine Cohen
"La clé" réalisé par Charlotte Logeais
"Lulu" réalisé par Philippe Combenègre
"Un monde cruel" Jean-Paul Husson
"Up and down" réalisé par Hervé Tostivint
"Tu ne sais pas Chloé" réalisé par Jade Khali
"Elle" réalisé par Emmanuel Ullmann
"Métro schoot again" réalisé par Romain Bussac
Lectures
2018 "Démolition" de Philippe Combenègre. Théâtre de Poche Montparnasse
Radio
Dramatiques :
"Manhattan Transfert" de John dos Pasos et réalisé par Myron Meerson
"Sur la Route" de Jacques Kerouack et réalisé par Christine Bernard Sugy
"Le grand escroc" d'Herman Melvilleet réalisé par Myron Meerson
"La belle Paule" d'Eva Almassy et réalisé par Michel Sidoroff
"Le bourgeois sans culotte" de Kateb Yacine et réalisé par Michel Sidoroff
"L'étranger" d'Albert Camu et réalisé par Christine Bernard Sugy
"Manhattan Transfert" de John dos Pasos et réalisé par Myron Meerson
"Sur la Route" de Jacques Kerouack et réalisé par Christine Bernard Sugy
"Le grand escroc" d'Herman Melvilleet réalisé par Myron Meerson
"La belle Paule" d'Eva Almassy et réalisé par Michel Sidoroff
"Le bourgeois sans culotte" de Kateb Yacine et réalisé par Michel Sidoroff
"L'étranger" d'Albert Camu et réalisé par Christine Bernard Sugy
Réalisation
"La rencontre" série de portraits
"Le goût du partage" téléfilm écrit par Sandrine Cohen et Nicolas Ducray
"Le goût du partage" téléfilm écrit par Sandrine Cohen et Nicolas Ducray
Scénariste et co-scénariste
Longs-métrages :
"100% des gens heureux ont tenté leur chance"
"Vengeances d'automne"
"Dossier O" Lycaon Productions
Moyens-métrages :
Un ange passe...
Courts-métrages :
"Le plus beau jour de sa vie"
"Anna"
"Eloïse s'en va..." Les films d'Avalon
"Ames sœurs" Les Indépendantes
Téléfilms :
"Le goût du partage"
"Minotaure" Grand Large Productions
Théâtre :
"Comment devenir riche ?", la Comédie Bastille
Bibles séries télévisées :
"Toilettes pour femmes"
"A fleur de peau"
Synopsis :
Déclic mortel
Liaison souterraine
L'amour en fugue
L'enfant du silence
Epreuves d'amour
Concerto pour mineure
"100% des gens heureux ont tenté leur chance"
"Vengeances d'automne"
"Dossier O" Lycaon Productions
Moyens-métrages :
Un ange passe...
Courts-métrages :
"Le plus beau jour de sa vie"
"Anna"
"Eloïse s'en va..." Les films d'Avalon
"Ames sœurs" Les Indépendantes
Téléfilms :
"Le goût du partage"
"Minotaure" Grand Large Productions
Théâtre :
"Comment devenir riche ?", la Comédie Bastille
Bibles séries télévisées :
"Toilettes pour femmes"
"A fleur de peau"
Synopsis :
Déclic mortel
Liaison souterraine
L'amour en fugue
L'enfant du silence
Epreuves d'amour
Concerto pour mineure
Télévision
"Water Comédie" réalisé par Claude Dauguet
"Nos chers parents" réalisé par Thierry Binisti
"Toilettes pour femmes" réalisé par Philippe Combenègre
"Tel père, tel flic" réalisé par Eric Woreth
"La bicyclette bleue" réalisé par Thierry Binisti
"Nos chers parents" réalisé par Thierry Binisti
"Toilettes pour femmes" réalisé par Philippe Combenègre
"Tel père, tel flic" réalisé par Eric Woreth
"La bicyclette bleue" réalisé par Thierry Binisti
Théâtre
"Toujours ensemble" d'Anca Visdei - mise en scène de Catherine Cohen. Théâtre de l'Opprimé
"Attention ! Attentions ?" conception et mise en scène de Guillaume Clayssen
"Le Cabaret européen" de Miguel de Sevilla et mise en scène de Marie Steen
"L'éveil du printemps" de Franck Wedekin et mise en scène de Gérold Shuman
"Marion Delorme" de Victor Hugo et mise en scène de Julien Koselek
"Comment devenir riche ?" de Philippe Combenègre et mise en scène de Caroline Meer
"Etoiles rouges" de David Edgar et mise en scène de Virginie Haudricourt
"Fool for love" de Sam Shepard et mise en scène de Catherine Vrignaud Cohen
"Absence/présence" de Philippe Combenègre et mise en scène de Philippe Declermont
"Un chien au paradis" de Thierry Brout et mise en scène de l'auteur
"Les Liaisons dangereuses" de Laclos et mise en scène de Fanny Vallon
"Attention ! Attentions ?" conception et mise en scène de Guillaume Clayssen
"Le Cabaret européen" de Miguel de Sevilla et mise en scène de Marie Steen
"L'éveil du printemps" de Franck Wedekin et mise en scène de Gérold Shuman
"Marion Delorme" de Victor Hugo et mise en scène de Julien Koselek
"Comment devenir riche ?" de Philippe Combenègre et mise en scène de Caroline Meer
"Etoiles rouges" de David Edgar et mise en scène de Virginie Haudricourt
"Fool for love" de Sam Shepard et mise en scène de Catherine Vrignaud Cohen
"Absence/présence" de Philippe Combenègre et mise en scène de Philippe Declermont
"Un chien au paradis" de Thierry Brout et mise en scène de l'auteur
"Les Liaisons dangereuses" de Laclos et mise en scène de Fanny Vallon
Interview
R.S : Bonjour Sandrine...
S.C : Bonjour Reynald, ravie de te parler !
R.S : Comment as-tu découvert ta passion pour la comédie ?
S.C : En jouant. J'avais 12 ans, je suis montée sur scène la première fois et je me suis sentie bien, à ma place. C'était comme si je me trouvais, comme si je me retrouvais. Après, j'ai fait du théâtre amateur et puis des études qui m'ont éloignée de cette évidence. C'était une passion mais je ne le savais pas moi-même. Finalement, ma sœur qui est réalisatrice a écrit un rôle pour moi dans son premier court métrage. Un rôle magnifique, très profond, tendu, émotionnel... J'y suis allée les mains dans les poches, genre : "tu aurais dû prendre une vraie actrice". Et là, ça été incroyable. Une révélation magistrale. J'étais vraiment faite pour ça. Sur ce tournage, le chef opérateur qui était un peu le mentor de Catherine et avait une dizaine d'années de plus que nous, m'a dit : "Avec un talent pareil, tu ne peux pas faire autre chose. Fonce. Ca va marcher". Voilà, après, je te passe les doutes, les nuits d'insomnies... J'ai fini par quitter mon travail, j'étais assistante d'exposition en art contemporain, et je suis allée à la rencontre de ma vie. J'ai découvert ma passion en la pratiquant. J'ai toujours joué depuis. Au cinéma et au théâtre, un peu à la télévision et en audi...
R.S : Etait-ce difficile de concrétiser ce rêve ?
S.C : Ce qui a été difficile d'abord ça a été de reconnaître ce rêve. Ensuite, cela dépend de ce que tu entends par "concrétiser un rêve". Si le concrétiser c'est le faire exister, c'est-à-dire jouer, alors non, je n'ai pas eu de réelles difficultés. J'ai toujours eu la chance de beaucoup jouer. Mais si concrétiser mon rêve c'est vivre correctement de mon métier de comédienne et accéder à une certaine reconnaissance sociale, alors... il est toujours en cours. Le chemin est long. Mais le rêve en vaut la peine...
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
S.C : Par hasard ? Par nécessité ? Je dis souvent que le doublage m'a sauvé la vie. C'était à une période de doutes très importants pour moi. Je me demandais justement si j'étais capable de continuer ce métier qui est toute ma vie mais qui à ce moment-là me bouffait la vie. Trop d'angoisse, de questionnements, pas assez d'argent, pas assez de propositions de travail... Je me demandais même si je ne devais pas tout arrêter et changer vraiment de vie. Et puis, je suis allée sur un plateau de doublage, celui d'Isabelle Brannens, que j'avais rencontrée au théâtre grâce à un ami commun. J'avais déjà fait pas mal de post-synchronisation, pour les films dans lesquels j'avais joué. Elle m'a donné ma chance. J'ai fait mes premières boucles avec elle dans un petit rôle, avec un vrai personnage à défendre. Et j'ai adoré. Et très vite d'autres directeurs de plateau m'on fait confiance pour de vraies partitions... Christèle Wurmser, Stéfan Godin, Catherine Le Lann, Anneliese Fromont, François Dunoyer, Philippe Carbonnier... J'ai rencontré des gens vraiment formidables qui m'ont fait confiance. Alors le doublage m'a sauvé la vie. D'un point de vue financier bien sûr, mais aussi dans la confiance que j'étais une bonne comédienne et dans la foi que l'assiduité, le travail et l'envie pouvaient être récompensés, qu'on pouvait donner sa chance à une "inconnue". Le milieu du doublage rien que pour ça est remarquable.
R.S : Pour t'avoir vue travailler, j'ai constaté que tu étais très à l'écoute de la directrice artistique. Même en doublage, c'est forcément très important d'être dirigé, pour une comédienne ?
S.C : Oui, oui, et encore oui. Autant de oui qu'il est possible. En doublage, il y a la VO bien sur. Mais après, c'est exactement comme au cinéma ou au théâtre. Il s'agit pour moi de s'abandonner, d'être vraie dans ce que j'ai perçu. Pour moi, ça n'est possible que si je ne me regarde pas jouer. Je fais une proposition par rapport à ce que j'ai entendu. Ensuite, c'est le directeur de plateau qui oriente ma proposition. Et c'est ce qui est passionnant. Cet échange avec le directeur de plateau. Mais oui, j'aime être dirigée. C'est la base de mon travail de comédienne.
R.S : Que t'apporte le doublage, artistiquement parlant ?
S.C : Enormément. Justement, quand je suis dirigée, que je travaille avec des gens qui me font confiance, à qui je fais confiance, et donc forcément sur des rôles intéressants, qui ont quelque chose à défendre (même petit), ça m'apporte la même chose dans l'ombre, que le cinéma ou le théâtre dans la lumière : jouer ! Et, même en doublage, on peut se surprendre encore plus, puisqu'il n'y a plus la barrière du physique. Ça m'apporte aussi un entraînement génial. Faire ses gammes, c'est indispensable. La vélocité, aussi. Etre prête très rapidement à "être dans une émotion". J'apprends aussi beaucoup en regardant d'excellents comédiens. Quand ils doublent, on voit la situation... Non, c'est bien, le doublage !
R.S : Tu es une personne qui bouge beaucoup, tu es très passionnée et tu aimes explorer toutes les facettes de ce métier. D'où te vient cette énergie débordante ?
S.C : Hou là là.... Depuis toute petite, je suis une hyper active ! :-) Mais merci ! :-) Non, je crois vraiment que ce métier, jouer la comédie, est pour moi une merveille sans cesse renouvelée. C'est comme si j'étais moi-même encore étonnée de vivre mon rêve justement. Alors j'en profite ! J'adore.
R.S : J'ai eu la chance de lire un de tes scénarios. On y apprend beaucoup sur ta vision du monde et le côté positif que tu peux tirer de chaque chose. L'écriture est une démarche totalement différente par rapport à la comédie, mais est-ce si éloigné finalement ?
S.C : Tu réponds exactement à la question. L'écriture est une démarche totalement différente que jouer. Je dirais même opposée. Et pourtant, les deux actes de créations se rejoignent. Quand je joue, je me sers de tout ce que je suis (ma vie, mes expériences, mes croyances, mon entourage...). J'oublie tout pour être le personnage. Quand j'écris, je me sers de tout ce que je suis, je fais tout remonter à la conscience pour faire exister des personnages. Dans les deux cas, je donne ma vision du monde à travers l'humain, le personnage. Et les deux activités se nourrissent mutuellement. Et merci d'avoir lu mon scénario. :-)
R.S : En dehors de toutes tes activités professionnelles as-tu d'autres passions ?
S.C : Mes activités professionnelles sont mes passions et je crois que c'est une grande chance de pouvoir vivre comme ça. A part ça, je lis beaucoup, je vais à des expositions, j'adore marcher des heures en forêt et nager dans la mer. La nature est indispensable à mon équilibre. Je passe du temps avec mes amis, boire, manger, discuter sont des passions, et l'amour... Mais l'avantage, c'est que tout ça me fait vivre et évoluer, et jouer, et écrire... :-)
R.S : Merci beaucoup Sandrine.
S.C : Merci à toi Reynald. Merci de ta générosité et de ta passion à toi. De ton site qui permet à beaucoup de comédiens de doublage de se faire connaître, de trouver du travail. Merci. Merci mille fois.
Interview de juin 2006
S.C : Bonjour Reynald, ravie de te parler !
R.S : Comment as-tu découvert ta passion pour la comédie ?
S.C : En jouant. J'avais 12 ans, je suis montée sur scène la première fois et je me suis sentie bien, à ma place. C'était comme si je me trouvais, comme si je me retrouvais. Après, j'ai fait du théâtre amateur et puis des études qui m'ont éloignée de cette évidence. C'était une passion mais je ne le savais pas moi-même. Finalement, ma sœur qui est réalisatrice a écrit un rôle pour moi dans son premier court métrage. Un rôle magnifique, très profond, tendu, émotionnel... J'y suis allée les mains dans les poches, genre : "tu aurais dû prendre une vraie actrice". Et là, ça été incroyable. Une révélation magistrale. J'étais vraiment faite pour ça. Sur ce tournage, le chef opérateur qui était un peu le mentor de Catherine et avait une dizaine d'années de plus que nous, m'a dit : "Avec un talent pareil, tu ne peux pas faire autre chose. Fonce. Ca va marcher". Voilà, après, je te passe les doutes, les nuits d'insomnies... J'ai fini par quitter mon travail, j'étais assistante d'exposition en art contemporain, et je suis allée à la rencontre de ma vie. J'ai découvert ma passion en la pratiquant. J'ai toujours joué depuis. Au cinéma et au théâtre, un peu à la télévision et en audi...
R.S : Etait-ce difficile de concrétiser ce rêve ?
S.C : Ce qui a été difficile d'abord ça a été de reconnaître ce rêve. Ensuite, cela dépend de ce que tu entends par "concrétiser un rêve". Si le concrétiser c'est le faire exister, c'est-à-dire jouer, alors non, je n'ai pas eu de réelles difficultés. J'ai toujours eu la chance de beaucoup jouer. Mais si concrétiser mon rêve c'est vivre correctement de mon métier de comédienne et accéder à une certaine reconnaissance sociale, alors... il est toujours en cours. Le chemin est long. Mais le rêve en vaut la peine...
R.S : Comment as-tu commencé le doublage ?
S.C : Par hasard ? Par nécessité ? Je dis souvent que le doublage m'a sauvé la vie. C'était à une période de doutes très importants pour moi. Je me demandais justement si j'étais capable de continuer ce métier qui est toute ma vie mais qui à ce moment-là me bouffait la vie. Trop d'angoisse, de questionnements, pas assez d'argent, pas assez de propositions de travail... Je me demandais même si je ne devais pas tout arrêter et changer vraiment de vie. Et puis, je suis allée sur un plateau de doublage, celui d'Isabelle Brannens, que j'avais rencontrée au théâtre grâce à un ami commun. J'avais déjà fait pas mal de post-synchronisation, pour les films dans lesquels j'avais joué. Elle m'a donné ma chance. J'ai fait mes premières boucles avec elle dans un petit rôle, avec un vrai personnage à défendre. Et j'ai adoré. Et très vite d'autres directeurs de plateau m'on fait confiance pour de vraies partitions... Christèle Wurmser, Stéfan Godin, Catherine Le Lann, Anneliese Fromont, François Dunoyer, Philippe Carbonnier... J'ai rencontré des gens vraiment formidables qui m'ont fait confiance. Alors le doublage m'a sauvé la vie. D'un point de vue financier bien sûr, mais aussi dans la confiance que j'étais une bonne comédienne et dans la foi que l'assiduité, le travail et l'envie pouvaient être récompensés, qu'on pouvait donner sa chance à une "inconnue". Le milieu du doublage rien que pour ça est remarquable.
R.S : Pour t'avoir vue travailler, j'ai constaté que tu étais très à l'écoute de la directrice artistique. Même en doublage, c'est forcément très important d'être dirigé, pour une comédienne ?
S.C : Oui, oui, et encore oui. Autant de oui qu'il est possible. En doublage, il y a la VO bien sur. Mais après, c'est exactement comme au cinéma ou au théâtre. Il s'agit pour moi de s'abandonner, d'être vraie dans ce que j'ai perçu. Pour moi, ça n'est possible que si je ne me regarde pas jouer. Je fais une proposition par rapport à ce que j'ai entendu. Ensuite, c'est le directeur de plateau qui oriente ma proposition. Et c'est ce qui est passionnant. Cet échange avec le directeur de plateau. Mais oui, j'aime être dirigée. C'est la base de mon travail de comédienne.
R.S : Que t'apporte le doublage, artistiquement parlant ?
S.C : Enormément. Justement, quand je suis dirigée, que je travaille avec des gens qui me font confiance, à qui je fais confiance, et donc forcément sur des rôles intéressants, qui ont quelque chose à défendre (même petit), ça m'apporte la même chose dans l'ombre, que le cinéma ou le théâtre dans la lumière : jouer ! Et, même en doublage, on peut se surprendre encore plus, puisqu'il n'y a plus la barrière du physique. Ça m'apporte aussi un entraînement génial. Faire ses gammes, c'est indispensable. La vélocité, aussi. Etre prête très rapidement à "être dans une émotion". J'apprends aussi beaucoup en regardant d'excellents comédiens. Quand ils doublent, on voit la situation... Non, c'est bien, le doublage !
R.S : Tu es une personne qui bouge beaucoup, tu es très passionnée et tu aimes explorer toutes les facettes de ce métier. D'où te vient cette énergie débordante ?
S.C : Hou là là.... Depuis toute petite, je suis une hyper active ! :-) Mais merci ! :-) Non, je crois vraiment que ce métier, jouer la comédie, est pour moi une merveille sans cesse renouvelée. C'est comme si j'étais moi-même encore étonnée de vivre mon rêve justement. Alors j'en profite ! J'adore.
R.S : J'ai eu la chance de lire un de tes scénarios. On y apprend beaucoup sur ta vision du monde et le côté positif que tu peux tirer de chaque chose. L'écriture est une démarche totalement différente par rapport à la comédie, mais est-ce si éloigné finalement ?
S.C : Tu réponds exactement à la question. L'écriture est une démarche totalement différente que jouer. Je dirais même opposée. Et pourtant, les deux actes de créations se rejoignent. Quand je joue, je me sers de tout ce que je suis (ma vie, mes expériences, mes croyances, mon entourage...). J'oublie tout pour être le personnage. Quand j'écris, je me sers de tout ce que je suis, je fais tout remonter à la conscience pour faire exister des personnages. Dans les deux cas, je donne ma vision du monde à travers l'humain, le personnage. Et les deux activités se nourrissent mutuellement. Et merci d'avoir lu mon scénario. :-)
R.S : En dehors de toutes tes activités professionnelles as-tu d'autres passions ?
S.C : Mes activités professionnelles sont mes passions et je crois que c'est une grande chance de pouvoir vivre comme ça. A part ça, je lis beaucoup, je vais à des expositions, j'adore marcher des heures en forêt et nager dans la mer. La nature est indispensable à mon équilibre. Je passe du temps avec mes amis, boire, manger, discuter sont des passions, et l'amour... Mais l'avantage, c'est que tout ça me fait vivre et évoluer, et jouer, et écrire... :-)
R.S : Merci beaucoup Sandrine.
S.C : Merci à toi Reynald. Merci de ta générosité et de ta passion à toi. De ton site qui permet à beaucoup de comédiens de doublage de se faire connaître, de trouver du travail. Merci. Merci mille fois.
Interview de juin 2006