R.S : Bonjour Simon,

S.D : Bonjour Reynald ! Quel plaisir de rejoindre la "RS Corporation" !

R.S : Tu as commencé par la musique avant l’art dramatique. Tu n’avais pas, dès le départ, l’envie de devenir comédien ?

S.D : Si ! Depuis tout petit, j’ai eu l’envie de monter sur scène. Je ne savais pas encore de quelle manière, mais j’aimais faire rire et être applaudi ! Mes parents m’ont inscrit au Conservatoire de musique pour mes 7 ans, "histoire de voir et d’essayer". Je suis resté 11 ans dans le cursus CHAM, avec l’école d’un côté et le conservatoire de l’autre. J’y ai appris le solfège, le chant et l’euphonium (un instrument assez peu connu, de la famille du tuba). J’ai également suivi quelques ateliers de théâtre, j’étais chanteur dans un groupe de musique, et avec des amis, on reprenait les sketchs des Inconnus qu’on jouait devant la classe, et on tournait parfois des mini-films. Toute cette période m’a, de toute évidence, amené à poursuivre dans cette voie ! Donc, même si la musique tient une place importante depuis mon enfance, j’ai toujours adoré le jeu et fait beaucoup de spectacles et de concerts au fil des années.

R.S : Continues-tu un parcours musical, parallèlement ?

S.D : Pour le plaisir, disons. Mais il m’arrive quelquefois de lier jeu et musique sur certains projets. Sinon, j’aime beaucoup analyser la musique et essayer de décortiquer les pistes, les loops et les harmonies. À l’avenir, j’aimerais me pencher davantage sur la composition. Affaire à suivre, donc...

R.S : Que retiens-tu de ton passage au Cours Florent ?

S.D : De nombreuses légendes circulent autour des écoles privées, fondées ou non. Pour ma part, j’y ai beaucoup appris et me suis énormément investi, ce qui m’a permis, entre autres, de remporter le concours de la Classe Libre. J’ai fait la rencontre de très bons professeurs avec qui j’ai joué, par la suite, dans des spectacles produits sur des scènes nationales. J’y ai également rencontré de très bons amis avec qui nous nous retrouvons régulièrement sur différents projets. J’ai d’ailleurs rejoint le groupe des intermittents dès ma sortie d’école.

R.S : Qu’est-ce qui t’a attiré vers le doublage ?

S.D : J’ai eu un véritable coup de coeur pour ce métier durant l’enfance. Je m’amusais à reconnaître les voix dans les films, les dessins animés et les jeux vidéo. Il m’arrivait même de reconnaître certains comédiens et comédiennes juste à leurs respirations et aux réacs qu’ils faisaient. J’ai toujours eu une très grande curiosité et un profond respect pour ce métier. Intérieurement, je savais que c’était ÇA que je voulais faire plus tard.

R.S : Etait-ce une discipline à laquelle tu pensais quand tu as commencé ton parcours ?

S.D : Je voulais devenir comédien de doublage, principalement. J’étais encore au collège quand j’ai eu la chance d’échanger avec un immense comédien de doublage qui me faisait rêver par son talent, son jeu et son timbre. Il m’a invité plus tard à venir à Dubbing Brothers découvrir cet univers durant quelques jours. Il m’a alors conforté dans ma vocation de devenir comédien professionnel. Je lui dois beaucoup. Après le bac, j’ai donc naturellement fait ma valise pour monter à Paris afin de me former au métier de comédien. J’ai participé à bon nombre de projets avec des équipes différentes. Mon objectif était de toucher à tout, afin d’avoir le plus d’expériences possible. Je ne me suis donc pas focalisé immédiatement sur le doublage, faute de temps et aussi par volonté d’apprentissage. J’ai attendu avec impatience mes deux ans d’intermittence afin de pouvoir me former à la barre dans le cadre de stages ; rien de mieux que la pratique pour apprendre et progresser ! Aujourd’hui, quel bonheur de pouvoir jongler entre doublage, théâtre et tournages !

R.S : Est-ce que le doublage apporte quelque chose au comédien que tu es ?

S.D : Evidemment ! C’est un exercice tellement formateur. Il entretient le travail de la concentration, la rapidité d’exécution, l’écoute, le présent, et il permet également de s’ancrer dans la profondeur du jeu. C’est génial ! Aussi, ce qui est super avec le doublage, c’est l’aspect éclectique des rôles : ce n’est jamais le même registre, le même phrasé, la même énergie. C’est un peu comme si, à chaque fois, on tournait un film ou on jouait une pièce différente ! Ça me plaît beaucoup ! Je trouve que cette diversité des projets est une chance énorme pour enrichir son jeu d’acteur.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

S.D : Houlà, beaucoup de choses ! Disons que le métier de comédien est mon occupation favorite. Mais si je dois donner une liste non exhaustive, je dirais que je suis assez curieux : j’aime découvrir de nouvelles choses sur plein de sujets différents. J’écoute énormément de podcasts sur le métier de comédien, sur les gens et sur la vie en général. J’aime faire des randonnées, passer du temps avec ma famille, mes amis. Je suis captivé par les sciences et l’Espace (surtout l’Espace) ! J’aime voyager et mon rêve serait de découvrir l’Asie à moto. Je fais souvent du bivouac avec mes amis : rien de mieux, après une grosse journée de marche, qu’un petit feu de bois, du bon vin et quelques tranches de saucisson, le tout sous la couverture étoilée. Ces instants-là sont précieux…

R.S : Merci beaucoup Simon.

S.D : Avec plaisir ! Merci à toi Reynald.

Interview d'avril 2025