R.S : Bonjour Elia-Carmine.

E.C.R : Bonjour Reynald.

R.S : Tu as suivi une formation aux arts du cirque avant de suivre une formation de comédienne. Tu envisageais donc un trajet circassien ?

E.C.R : J’ai commencé le cirque assez jeune, vers 6 ans, en amatrice. Je suis passée par l’acrobatie, le jonglage et l’équilibre avant de me consacrer au trapèze volant jusqu’en 2021. Le chapiteau était en face de chez moi, ça a été ma deuxième maison pendant longtemps. J’ai envisagé me professionnaliser mais je n’ai pas passé les sélections. C’est très physique et demande un effort et investissement quotidien que je n’étais pas encore prête à donner. J’ai un respect éternel pour les circassiens ! Aujourd’hui le cirque fait complètement partie de moi et j’essaie de plus en plus de l’intégrer à ce que je crée.

R.S : A quel moment as-tu décidé de suivre une formation de comédienne et, j'imagine, de changer de route ?

E.C.R : Je voulais m ‘essayer à d’autres arts et après le lycée il a fallu faire un choix. J’avais passé mon enfance à courir dans les couloirs des théâtres et je prenais déjà des cours. Ça m’a paru tout naturel de continuer à explorer cette voie-là. Je me suis formée pendant quatre ans au Studio Muller et avec trois camarades on a fondé notre compagnie en sortant de l’école.

R.S : Tu as également suivi une formation de piano. C'était uniquement pour ton plaisir ou bien dans une optique professionnelle ?

E.C.R : Mes parents tenaient à m’apprendre le langage universel de la musique. J’ai fait cinq ans de cours, pas dans une optique professionnelle mais je suis aujourd’hui très reconnaissante d’avoir ce bagage. Je continue de jouer quotidiennement pour mon plaisir et j’aimerais commencer à composer.

R.S : Comment as-tu débuté professionnellement ?

E.C.R : Je postulais à tout ce que je trouvais et j’ai débuté avec des courts_métrages et figurations, mais j’avais déjà commencé à faire du doublage depuis un moment.

R.S : Comment es-tu arrivée dans le doublage ?

E.C.R : Depuis petite j’aimais beaucoup accompagner ma mère en studio de doublage quand il n’y avait pas de babysitter pour me garder. Je restais sur les plateaux à jouer à la Nintendo DS, jusqu’au jour où j’ai levé la tête et je me suis dit "Tiens, mais ça a l’air super chouette !". Je revenais souvent pour observer et assister puis un jour où il manquait des enfants pour faire une ambiance, on m’a proposé d’essayer, j’ai adoré et j’ai commencé comme ça.

R.S : Y a-t-il des comédiens, dans quelque domaine que ce soit, qui sont pour toi des références ?

E.C.R : Oh oui ! James Thierrée me vient immédiatement en tête. C’est l’artiste qui se rapproche le plus de ce que je veux créer. Il arrive à lier le cirque, le théâtre, la danse, le clown et la musique. C’est la direction pluridisciplinaire que je prends et il reste une source immense d'inspiration pour moi.

R.S : Quels sont tes loisirs ?

E.C.R : Le clown, beaucoup. Et tous les moyens d’expression qui touchent à l’artistique de manière générale.

R.S : Merci beaucoup Elia-Carmine.

E.C.R : Merci à toi Reynald.

Interview d'octobre 2023